Matt Ralph

En 2008, j’ai appris que je souffrais d’un cancer du cerveau, un gangliogliome malin, après avoir fait ma première crise d’épilepsie – qui serait suivie de plusieurs autres. J’avais 22 ans et j’habitais Fredericton avec ma copine, mais j’ai décidé de suivre la tournée de Bob Dylan sur la côte est jusqu’à Terre-Neuve, mon île natale, où j’ai choisi de me faire opérer pour être près de ma famille.

Ma première opération s’est très bien passée. Aucun autre traitement n’était jugé nécessaire. La première chose que j’ai demandée en sortant de la salle de réveil, c’est un grand café, ce qui était bon signe. J’ai passé mon séjour à l’hôpital à lire et à écouter les nouvelles, où il était entre autres question de Ted Kennedy et de son glioblastome.

Ma première réaction n’a pas été de la peur, de la colère ou de l’anxiété, mais bien une espèce de curiosité détachée. J’associais mon diagnostic à une forme de privilège; le cancer du cerveau est une expérience rare et fascinante. Il me semblait intéressant de pouvoir comprendre et vivre à mon âge une chose qui frappe généralement beaucoup plus tard. Lorsque mon oncologue m’a présenté quelques statistiques — une personne sur trois encore en vie après cinq ans —, je me suis dit : « C’est vraiment triste pour les deux autres quidams. »

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Twitter: @canadianpharaoh
Big Cancer Hook-up special guest: Matt Ralph